Un livre comme une claque, qui remet en question la conception du féminisme occidental !
En effet, beaucoup de femmes subsahariennes refusent de se dire féministes car le féminisme des Occidentales, conçu par elles, n’est pas supposé s’adapter aux diverses sociétés. L’autrice nous explique que ce féminisme renvoie à un ordre du jour devant satisfaire les besoins et exigences de ce groupe précis. Et notamment, qu’il répond à la quête de l’égalité entre femmes et hommes au sein de l’environnement qui l’a vu naitre : un milieu impérialiste et capitaliste.
Elle conteste dans le féminisme blanc occidental le fait que l’homme soit une sorte d’unité de mesure en toute chose.

Elle postule que c’est par l’assainissement des rapports qu’entretiennent les femmes les unes avec les autres, par la recherche de dispositions réparatrices et par la mise en place de solidarités concrètes, que les femmes du monde ont les meilleures chances de détruire les structures oppressives.

Pour ce faire, il faudrait entendre l’autre langue des femmes, celle qui amène d’abord à la connaissance de soi, à la satisfaction d’être soi. Cela se passe hors de toute référence extérieure, sans qu’il soit question de comparaison avec les hommes. Car comparer c’est hiérarchiser.

Pour appuyer ce constat fondamental, l’autrice met en avant l’histoire de l’Afrique subsaharienne en nous précisant que c’est l’influence coloniale, d’Orient ou d’Occident, qui a minoré l’importance des femmes.

Elle nous raconte à titre d’exemples, les histoires de femmes gouvernantes subsahariennes comme : Tassi Hangbe qui assura la régence du Danhomè (actuel Benin) au début du 18ème siècle, Njinga Mbande princesse du Ndongo, dont l’autrice ne cache ni le cannibalisme ni l’esclavagisme ou Efunsetan Abiwura reine des femmes au 19ème siècle.

Les femmes des milieux populaires ne sont pas en reste dans ce récit, l’autrice met en valeur les pratiques sociales et les luttes collectives en racontant la guerre des femmes au pays igbo en 1929, l’ANLU Rebellion de 1958 à 1961 au Cameroun, visant à instaurer une instance gouvernante non mixte et TAKUMBENG, une structure féminine capable de se confronter aux enjeux de l’ère post-coloniale, la révolte des femmes de Lomé et les Nanas Benz.

A lire !

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