Comme un conte bienfaisant, l’autrice nous fait traverser des tranches de vie des habitants de la rue du Passage, une terre d’exil au sein de laquelle une communauté d’entraide s’est bâtie.
C’est grâce à la quête menée par une enfant à la recherche de son ange-gardien que nous faisons connaissance avec celleux qui exercent des métiers liés à la condition ouvrière et immigrée. Ces métiers si précieux que peu de gens se donnent la peine de regarder.
On y rencontre entre 1983 et 1988, le passeur de cassettes qui fait le lien entre les deux rives de la Méditerranée, la doseuse d’épices qui est la cuisinière de l’exil, le père Noël à la chaine, la mère au poignet, le sans-papier du papier peint, le spectre de l’assistante sociale, l’oiseau scintillant, le profesespion, la caftanière et le rossignol du sous-sol.
C’est doux et amer à la fois, c’est l’histoire d’une communauté de passage, en mouvement, en transition et parfois en rupture. C’est surtout une grande leçon d’apprentissage sur le rôle de chaque membre de la communauté en matière de subsistance, d’organisation collective et d’aménagement de l’espace.
Je recommande !
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