La très belle histoire de l’émancipation d’une femme célibataire entre les deux guerres.
Elle reste alors seule avec son acariâtre mère qui l’utilise comme boniche et la maltraite psychologiquement. Jusqu’au jour où, s’affranchissant de la culpabilité qui la rattachait à sa mère, elle décide de partir travailler dans la ville de Winchester. Elle trouve un travail « réservé aux femmes » sous-entendant ne nécessitant pas de grandes capacités intellectuelles et faiblement rémunéré. Elle s’établit dans une chambre louée dans une pension de femmes et débute à 37 ans, une vie plus libre.
Elle se prend de passion pour la broderie à l’occasion d’une de ses visites dans la cathédrale de Winchester et on débute avec elle les points de croix, points de riz, de Hongrie. On y découvre également le délicieux métier de sonneur.
Ce roman fait penser à l’écriture de Jane Austen, il dépeint la vie d’une femme célibataire considérée comme une « vieille fille » et surtout comme une femme excédentaire. En effet, la guerre ayant massacrée la plupart des hommes, beaucoup de femmes se sont retrouvées sans mari. Or à l’époque, l’absence d’un mari pour « protéger » une femme était impensable.
Le roman aborde outre sa recherche de liberté et le chemin qu’elle parcourt pour l’obtenir, la sororité des brodeuses, les relations homosexuelles dans ce contexte puritain, le harcèlement de rue et la mise en doute de la mentalité des femmes.
C’est doux et puissant, c’est réaliste et révoltant, c’est à lire !
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