Un vent de rébellion souffle sur la Suisse de la fin du 19ème siècle.
L’auteur nous embarque dans l’épopée de femmes éprises de liberté qui ont choisi de « se réjouir de l’imprévu sans perdre la force de s’insurger ».
Valentine Grimm, née le 30 novembre 1845, dernière des dix petites anarchistes, nous raconte leur parcours.
Tout commence dans la petite ville de Saint-Imier. Dix femmes souhaitent changer leur mode de vie, elles se réunissent, proclament leurs idées « ni dieu, ni patron, ni mari », elles veulent « leur part de plaisir dans le banquet de la vie ».
Elles sont horlogères et décident d’associer leur savoir faire et leur liberté de façon collective. L’une de leur proposition pour changer le monde dans lequel elles souhaitent vivre est la création de sociétés collaboratives, comme des boulangeries gérées par des ouvrières.
Cet nouvelle société de femmes ne peut pas se développer dans la petite ville conservatrice de Saint-Imier. Les voilà donc monter sur un bateau direction la Patagonie. Elles partent seules avec leurs enfants, et voici une joyeuse troupe en route vers la construction d’une société qu’elles souhaitent anarchiste, libre et fonctionnelle.
A chaque étape la troupe perd l’une des anarchistes, soit qu’elle décède soit qu’elle décide de s’installer là où elles se sont arrêtées pour une halte. Des hommes traversent leur vie, pour certains comme simples amants, pour d’autres comme partenaires de vie.
Leur vie n’est pas facile, mais portées par leurs idéaux anarchistes et libertaires, une joie profonde ancrée dans leur cœur, elles traversent les amours, les naissances, les morts et les luttes sociales.
Un court roman féministe, bien écrit, qui redonne du souffle, du courage et de l’espoir. Je recommande !