Un récit intime et politique qui retrace le chemin de l’autrice pour s’échapper de la cage patriarcale dans laquelle la majorité des femmes sont élevées.

Entre phases de vulnérabilité et de grande puissance, l’autrice nous raconte une histoire d’amour et d’emprise qu’elle a vécu dans sa vingtaine. Elle nous décrit la fascination pour une lionne du zoo de Tiergarten qu’elle visite régulièrement à l’époque et la force qu’elle a tiré de ses rencontres pour trouver le courage de s’en sortir.

Elle souligne que les capacités d’adaptation des animaux humains ou non-humains à la vie en captivité sont exponentielles. Mais qu’elles marquent le corps autant que la psyché. Pour preuve la lionne qui se déchire les pattes avec ses crocs et la femme qui s’automutile.

A travers d’autres récits d’animaux, elle fait remonter à la surface des petites phrases assassines destinées à effrayer les petites filles que nous étions. Comme par exemple dans le conte de la Chèvre de Monsieur Seguin « Tu verras ce que l’on gagne à vouloir vivre libre ». La chèvre qui quitte la captivité pour tenter la liberté se retrouve au cœur d’un combat au cours duquel elle succombera fatalement.

Elle relie la cage physique dans laquelle se trouve la lionne qu’elle observe à sa propre cage mentale faite d’émotions primales et de sidération. Cette cage qui nous oblige à nous tordre jusqu’à oublier nos propres contours.

Elle fait le parallèle entre les assignées-femmes et les lionnes, celles qui ont peur de leur propre puissance et qui se réduisent elles-mêmes, se laissent contenir, raboter, enclenchant ainsi leur autodestruction. Celles qui liment leurs crocs, coupent leurs griffes et ne rugissent pas.

Un livre puissant qui donne envie de conscientiser nos propres cages mentales et d’en écarter les barreaux pour s’échapper.

Je recommande !

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