A travers ce récit, l’auteur nous partage avec une grande pudeur sa culpabilité d’enfant qui a toujours considéré le malheur de sa mère comme un état de fait rassurant. Il nous raconte le drame économique d’une famille nombreuse, et partage son vécu de transfuge de classe.
Avec beaucoup d’honnêteté il confesse avoir lui-même reproduit sur ses proches, la violence de ce passage d’une classe sociale à une autre.
Un récit intime et politique écrit pour partie de l’auteur au lecteur, et pour partie de l’auteur à sa mère.
Cette histoire est aussi celle d’une libération progressive et d’une relation filiale au début tumultueuse mais qui deviendra douce et bienveillante avec les années. Trois photos magnifiques et poignantes viennent ponctuer cet essai, avec la question lancinante qui nous reste en tête après la lecture des dernières pages : « Est-ce qu’un changement est quand même un changement s’il est circonscrit à ce point par la violence de classe ? »
Poétique, touchant, accessible et politique, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cet essai un ouvrage à mettre entre toutes les mains !
Je recommande !
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