
En préambule, je souhaite mettre un coup de projecteur sur les éditions @talentshauts que j’ai découvertes à travers cet ouvrage. La collection LES PLUMEES met à l’honneur les textes de femmes de lettres du Moyen-Age au XXème siècles, connues en leur temps, puis oubliées, mises de côté ou invisibilisées parce que femmes.
L’objectif : réhabiliter ces autrices et nous faire prendre conscience de l’immense gâchis de talents produit par la domination masculine et le patriarcat. Pour tout ça, un immense MERCI !
Cet ouvrage reprend 3 œuvres de Louise Colet qui a connu de grands succès d’édition en son temps mais fut longtemps effacée de l’histoire littéraire.
Le livre s’ouvre sur un poème adressé à Me DUFOUR, notaire, qu’elle considère comme le nouveau confesseur de la société, au temps de l’argent roi. On peut constater qu’un Me DUFOUR, notaire à Paris, existe toujours aujourd’hui, s’est-il pour autant affranchi des calculs abjects et des lâches trames que les lois ne punissent pas ?
S’ensuit le récit « Ces petits messieurs » dans lequel l’autrice décortique les méthodes de séduction et les techniques de chasse des hommes entretenus.
Puis vient le récit « Danaé mâle » dans la même veine que le récit précédent mais qui prend la forme d’une fable cruelle. Dans celle-ci, elle décrit en plus des mécanismes de séduction des petits messieurs, les dynamiques du monde d’apparences que constitue la bonne société, les jeux d’influence et les rancœurs qui animent salons littéraires et estrades politiques de l’époque.
C’est avec délectation qu’on se plonge dans ces récits écrits dans les années 1870 et pourtant si actuels. L’autrice y aborde avec humour et causticité des variations sur le thème cher à nos cœurs des relations humaines.
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