Livre découvert grâce au #prixduromanfnac 2020.
Un roman nécessaire et lumineux.
J’ai eu la chance de recevoir cette pépite pour le #prixduromanfnac et je suis ravie de pouvoir vous le partager avec cette chronique.
Ce roman raconte 11 femmes et un trans, noir(e)s pour la plupart, de 19 à 93 ans. Les chapitres correspondent à la vie et aux opinions de chacune de ces femmes et de ce trans, qui se recoupent à un moment ou un autre.
Il aborde toutes les thématiques brûlantes comme les différentes visions du féminisme, la notion de genre, l’orientation sexuelle, les relations parents-enfants (familles hétéronormatives ou non), la vieillesse des femmes, les violences policières pratiquées sur les minorités. Mais surtout, il donne la parole à des personnes invisibilisées par la société actuelle. Grâce à ce roman on voit à travers leurs yeux, on ressent leurs peurs, on élargit notre esprit à des problématiques inconnues des privilégiés.
Comme avec l’exemple d’Amma et Dominique, deux femmes noires homosexuelles, qui montent leur compagnie de théâtre pour avoir un job sans trahir leurs idées politiques ni se taire. Elles décident de montrer sur scène des histoires de femmes noires et asiatiques.
Concernant la notion de genre, c’est la première fois que je vois dans un livre l’utilisation des pronoms : iel, lea, ellui et c’est puissant.
Bernardine Evaristo insère également dans ce texte une mine d’or : le noms d’autrices/auteurs à lire pour étudier la thématique genre/classe/race : Bell Hooks, Kwame Anthony Appiah, Judith Butler, Aimé Césaire, Angela Davis, Simone de Beauvoir, Frantz Fanon, Julia Kristeva, Audre Lorde, Edward Said, Gayatri Spivak, Gloria Steinem, V Y Mudimbe, Cornel West, Olive Senior, Rosa Guy, Oaule Marshall, Jamaica Kincaid, Maryse Condé et Grace Nichols.
Difficile de résumer un si beau roman, je ne peux que vous conseiller de le lire au plus vite !
J’ai lu fille femme autre grâce à cette chronique. J’ai vraiment beaucoup aimé, un grand merci!