Un livre sous forme d’interview.
Le Docteur HATEM-GANTER est gynécologue-obstétricienne et répond au journaliste José LENZINI dans un ouvrage traitant de son engagement envers les femmes.
Elle nous fait découvrir :
- La Maison des Femmes en Seine-Saint-Denis (93) qu’elle a créé comme un lieu d’accueil, de consultation, de prévention et d’orientation pour toutes les femmes en difficulté. Il s’agit d’un centre pluridisciplinaire composé de professionnels du secteur médico-psycho-social qui propose aux femmes une prise en charge complète en un seul et même lieu. Les demandes peuvent concerner la contraception, l’IVG, les soins autour d’une excision ou d’une infibulation, d’un viol ou de violences physiques ou psychologiques.
- La « médecine de la violence », une médecine prenant en compte les conséquences des violences subies par les femmes sur leur santé, notamment le développement des maladies chroniques et immunologiques, des addictions et des dépressions pouvant aller jusqu’au suicide.
- Le programme « Des gynécologues à la rencontre des adolescents » fondé car « l’ignorance mène à la violence ». Ce programme permet à des médecins d’ouvrir le dialogue sur les questions de sexualité avec les adolescents pour faire bouger les mentalités. Elle dénonce une culture patriarcale qui pousse du machisme aux violences psychologiques et physiques pouvant entraîner la mort. Rappelons que ces violences touchent toutes les femmes peu importe leur culture ou leur catégorie sociale. Il a fallu attendre le XXème siècle pour que l’on reconnaisse aux femmes le droit de travailler, voter et d’ouvrir un compte en banque sans l’aval de leur mari. Avant cela, elles étaient juridiquement considérées, en France, comme des personnes « incapables » au sens de la loi.
Ce livre nous conforte dans le fait que ce combat contre les violences est un combat sociétal et non seulement féminin.
Enfin, le Dr Ghata HATEM-GANTER nous invite à agir à notre niveau, notamment par la vigilance individuelle car ces femmes peuvent être nos voisines, nos amies, nos collègues, nos sœurs, nos mères.
Un combat à soutenir de toutes nos forces et un livre nécessaire à l’ouverture des consciences.