Le livre débute par la rencontre entre Amine et Mathilde dans son Alsace natale pendant la Seconde Guerre Mondiale alors qu’Amine a quitté son pays, le Maroc, pour se battre dans l’armée française contre le nazisme.

Ils se marient lorsqu’elle a 20 ans et lui 28 et à la fin de la guerre, elle le rejoint au Maroc.

On suit leur vie dans les années 50, au bled, dans une ferme au sein de laquelle le travail est omniprésent, la chaleur étouffante et les loisirs absents. Mathilde se rend compte qu’elle est passée de la maison de son père à celle de son mari, sans gagner en indépendance. Ils ont deux enfants : Aïcha et Selim qui grandissent dans cette famille mi-colon mi-indigène, n’appartenant à aucun camp et aux deux en même temps.

Dans leur ferme isolée, ils tentent de trouver un équilibre entre leur religions et leur deux cultures et se lient d’amitié avec un autre couple, leur seul lien hors de la famille.

En fond, la violence monte, Omar, le frère d’Amine, fervent partisan des nationalistes se bat pour l’indépendance de son pays et méprise son frère d’avoir épousé une française et de s’être battu pour « l’ennemi ».

L’écriture est fluide, on est transporté dans leur vie, on souffre avec eux du climat si rigoureux, de l’humiliation et des brimades qu’ils reçoivent de toutes parts.
L’autrice réussit à rendre les odeurs de nourriture, de la nature, des arbres fruitiers, des oliviers, la sécheresse et les émotions biens vivantes, on est happé par le récit.

Le roman se termine en 1956 en pleines émeutes inaugurant l’accès du pays à l’Indépendance.

Je recommande !

Merci @1mois.1autrice pour l’organisation de ce #challengelitteraire qui met en avant les femmes écrivaines.

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