Un roman initiatique dévoré en moins de 24h !
L’autrice revient dans ce 1er roman sur les origines diverses de sa famille : algérienne, marocaine, allemande, française, israélienne et polonaise. Son père franco-israélien est juif, sa mère, allemande et catholique. Elle est écartelée, depuis toujours, entre plusieurs religions et plusieurs cultures.
Née à Bruxelles, elle décide à 19 ans de partir à Jérusalem retracer l’histoire de sa famille. Mais le consulat israélien refuse sa demande de visa et lui impose le passeport israélien ; désormais, elle n’est plus seulement allemande et française, mais aussi israélienne. Son rapport au monde et aux frontières bascule.
Elle nous emmène avec elle en Israël, en Palestine, en Egypte, puis au Maroc et en Algérie. Le récit mêle les nombreuses rencontres à des morceaux d’histoire, qui nous permettent de mieux comprendre le monde dans toute sa complexité. On suit ses questionnements identitaires et sa soif de comprendre les conflits qui la traversent, sa soif de réconciliation entre les peuples.
Ce roman nous interroge sur nos peurs, nos préjugés, sur notre rapport à l’histoire, à l’Autre, à la mémoire – « le passeport » n’est plus juste le passeport israélien ; il nous renvoie à d’autres assignations identitaires, toutes aussi arbitraires… et nous invite à nous en libérer.
L’écriture est organique, on sent les odeurs, on est propulsé au sein des paysages, les repas qu’elle partage en Egypte ou en Algérie mettent l’eau à la bouche, on entend les chansons arabes retentir dans un champs d’oliviers près de Nazareth ou au-dessus de la vallée du Bouregreg à Rabat. On rencontre des femmes incroyables, qui changent notre regard sur le monde. Une véritable expérience sensorielle et intellectuelle qui redonne espoir en notre capacité à dépasser les frontières, pour mieux les habiter.
Je recommande !
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