« Je suis le toutou du patriarcat, pressée d’exhiber mon conformisme en remuant la queue, la bonne élève du capitalisme sexuel, mais je ne me pose plus aucune de ces questions puisque, à force de barboter dans mon Ego high comme un petit cochon dans la boue, j’ai anesthésié mon cerveau ».
Partant de son expérience personnelle, l’autrice, journaliste, débute une enquête sur les profondeurs de l’application de rencontres Tinder. Entre algorithmes sexistes, mise en avant des hommes riches et âgés pour des femmes jeunes et à faibles revenus, on apprend qu’il est attribué à tous les participants de l’application un Elo score, une note de désirabilité. C’est grâce à cette note que seront choisies les personnes qui vous seront proposées en retour. Chacun dans son pool en fonction de critères de désirabilité, déterminé donc, par un algorithme sexiste et artificiel d’après l’immense masse de données collectées via vos comportements sur internet.
Voilà pour la claque qu’on se prend à la lecture de cet essai.
Mais l’autrice se montre bien plus courageuse en nous partageant tout au long de son enquête sa propre expérience de l’application, ses rencontres, ses doutes, ses faiblesses, son manque de confiance en elle. Et surtout, l’impact de l’application et de son fonctionnement addictif sur son comportement au quotidien.
Merci à @vtuaillon pour son podcast @lecoeur_surlatable qui a mis l’autrice dans mes oreilles et m’a donné envie de découvrir cet essai.
Un grand merci à @judithduportail_ pour ce livre révoltant, enrichissant, perturbant et surtout, nécessaire.
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