Dans cet essai, Christiane Taubira nous raconte son amour des livres. Elle débute par la sonorité des mots et nous chante la mélodie des phrases. D’une écriture viscérale, elle rend le langage vivant.
A travers les auteurs et les œuvres qu’elle cite, elle nous parle de l’esclavage, de génocides, de luttes anticolonialistes, du pouvoir, de la justice, de la façon dont la littérature et les autres formes d’art comme la peinture ou la danse, nous permettent de nous projeter dans des mondes moins branlants.
Elle évoque également les écueils de traduction et l’importance de la langue maternelle dans nos vies.
Elle souligne l’impact et la sensualité des mots qui nous atteignent alors même qu’ils ont parfois été écrits plusieurs siècles avant notre naissance.
Elle célèbre toutes les langues, celles d’autrefois, comme le latin et le grec, celles d’aujourd’hui et de tous les pays mais aussi les patois, les langues natives et les dialectes. Elle note l’enrichissement de la langue française par des mots étrangers.
La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à son propre rapport aux livres, depuis son enfance en Guyane et la force qu’elle en a tiré et qu’elle en tire toujours.
Une véritable ode à l’Art en général et à la Littérature en particulier.
Je recommande.